dimanche 24 juin 2012

Arrivée en Inde – Bénarès


Wha, le changement, le choc presque !




Nous avons donc profité de Pokhara au Népal encore quelques jours après le trek pour déjà se reposer, parce que quand même, c’était du sport ( !), et surtout pour bien préparer l’Inde, le matériel (moustiquaire et les imprégnations anti-moustiques) et surtout le parcours ! C’est un pays qui demande d’anticiper et d’être organisé ! Les trains se réservent 5 jours avant car ils sont vite complets (tout le monde prend le train ici !) ou alors on prend le risque de se retrouver dans la dernière classe très … « rustique », et encore si on est pas sur (grande) liste d’attente !
Et aussi prendre le temps de « fêter » mes 25 ans, tranquille plutôt que dans la course à la frontière ! Surtout que j’ai été malade le matin (bon anniversaire !!), mieux l’aprèm, supers feux d’artifices (éclairs d’un impressionnant orage) et Lassi à la mangue (impossible de trouver un gateau au chocolat ou alors quel gateau …) !!

Une fois notre parcours bien défini, nos trains et nos hôtels réservés : c’est parti ! « J’y vais mais j’ai peur …. » !

Grosse journée de transport :
Le 20, nous sommes partis trouver notre bus à Pokhara, toujours très local et typiquement décoré « à la hippie », qui nous a emmenés en 8h avec nos sacs sur le toit, jusqu’à la ville frontière, Sunauli, entre le Népal et l’Inde. La conduite en montagne n’a pas changé, toujours effrayante, surtout quand 2 bus font la course, essayent de se doubler, le tout avec une fanfare de klaxon ! Nous avons rencontré des Indiens  en vacances qui nous ont fait un petit débriefing de la suite frontalière : clôture du visa népalais dans une petite cabane, passage sous la barrière, change des roupies népalais en indiens  et tamponnage du visa indien, dans un autre tout petit bureau très sommaire … le tout à pieds dans la poussière, la foule, les klaxons et les 40°C ! Puis on se laisse tenter par un Jeep plutôt qu’un autre bus pour encore 3h de route jusqu’à Gorakhpur, la ville indienne d’où part un train pour Bénarès. Nous sommes déjà 9 dedans, nos sacs sont sur le toit, mais la jeep ne part pas … mais pourquoi ??? Parce que tout le monde n’est pas là ! Et oui, nous attendrons d’être 18, dont 4 devant, 6 au milieu, 6 derrière, et 2 qui s’accrochent derrière la voiture, même à 70 km/h ! 3h avec en plus de la musique électro-indienne à fond … c’est long ! Nous voilà lâchés ensuite à Gorakhpur, où nous avions prévu de dormir une nuit avant de reprendre le train le lendemain, la pause étant obligatoire dans ces conditions …

Une nuit d’hôtel qui nous dit « bienvenue en Inde » !!! Nous remercions le Népal d’avoir joué le rôle de pays transition, car les conditions changent, nous baissons d’un niveau encore … La douche froide nous soulage à peine de la chaleur, mais nous débarrasse au moins de la poussière. Nous sommes sales et luisants … pour un mois !!! (Yann a regardé le match France-Suède … Même s’il n’aime pas particulièrement le foot, ça permet de garder un lien … )



Levés tôt le 21 juin pour notre train direction Varanasi (= Bénarès, difficulté de prononciation des anglais). La gare est bondée alors qu’il est 5h, mais nous comprenons que les gens dorment sur place dehors, avec 28 degrés la nuit, pas de soucis ! Nous sommes dans les compartiments de 8, 3 au départ, nous finirons à 13 ! Yann s’est isolé sur une couchette en hauteur, moi je reste collée à la fenêtre, histoire de bien manger la poussière, mais au moins, j’ai de l’air !

 Les gens qui parlent anglais viennent pour discuter avec nous c’est sympa !

5h de train pour arriver à Bénarès et descendre à nouveau dans la foule indienne de la gare, impressionnante. Nous sommes les seuls touristes ! Et forcément nous sommes tout de suite harcelés pas les « rickshaws » (taxi-mobylettes, par millier !) qui veulent nous emmener vers les hôtels. Ils donnent le thème, puisque tout marche au harcèlement aussi bien les enfants que les adultes, pour un tour de bateau, une carte postale, un hôtel moins cher … Nous sommes poursuivis !! C’est un peu pesant, mais on joue aux bons français, nous ne répondons qu’en français sans aucun mot d’anglais, nous faisons semblant de ne pas comprendre l’anglais, ils font vite demi-tour ! Victoire !



Après 500m à pieds, par 40 degrés sous un soleil de plomb dans une rue bruyante et bondée, notre sac de 20kg sur le dos (oui parce que le rickshaw ne va jamais jusqu’au bout !) et 20 min de recherche dans les toutes petites ruelles le long du Gange, à slalomer entre les vaches et leurs bouses, nous trouvons notre Guest-house : ahhhhh miracle !!!! Un oasis au milieu de la ville. Un soulagement, on oublie tout ici, il fait « frais » (moins chaud) dans la cours intérieur, nous sommes protégés du monde extérieur, des odeurs, du bruit, de la chaleur et des harcèlements. Et surtout il y a des touristes !! Nous faisons plein de rencontres et perfectionnons notre anglais ! Nous avons une chambre avec une superbe vue sur le Gange et la vie qui l’anime, génial !! C’est un endroit parfait pour rester calme la journée, car les températures et l’ambiance fatigante de cette ville nous obligent à sortir très tôt le matin ou en soirée. 



La vie du Gange se passe dans une ambiance très religieuse avec beaucoup de croyances. Il y a les bains et ablutions sur les marches des Ghats (descente d’escaliers dans le fleuve), des enfants qui se baignent simplement, la lessive du linge (même les draps des hôtels ! Sauf le nôtre, ils ont une machine à laver, ouf !!), les crémations (très particulier, 400 par jour, 10 en même temps, au milieu des tas de bois …), les cérémonies « d’Aarti » le soir. Nous avons fait un tour en barque sur le Gange le soir, au milieu des petites bougies mises à l’eau, et le matin pour voir la vie des gens tôt le matin sur les marches. Selon les croyances il est bon de mourir dans le Gange, pour tous car cela permet de rompre le cycle des réincarnations.  Ce qui fait que nous avons eu « la chance » de croiser un cadavre humain et celui d’une vache dans l’eau … Le Gange est très pollué, et nous savons maintenant pourquoi …




 
 Bénarès est une ville très pauvre, c’est difficile de sortir son appareil photo et refuser les demandes des mendiants et des enfants partout … On ne se sent pas toujours à l’aise … Sauf dans notre Guest-house ! Nous nous habituons à être méfiant, des gens ou de la nourriture. Nous avons la chance d’avoir un resto sur le toit de l’hôtel avec vue panoramique, le luxe, et comme c’est bon et que nous n’avons pas été malades, nous y mangeons matin midi et soir !

Nous prenons un train demain soir, de nuit, pour Khajuraho, notre prochaine destination sur la route d’Agra et le Rajasthan !

Nous allons bien !!! 

A bientôt et bon été à vous !
Noémie
Bientôt la fin du 2ème mois, vous aurez droit « au bilan » de Yann !!!

4 commentaires:

  1. Ouah quel article ! On ressent vraiment la différence entre L'inde et le reste du monde ! Profitez bien en tout cas, des gros bisous !
    Cécile G

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  2. Je pense que ce passage en Inde va vraiment être incroyable, et même si parfois difficile, comme dirait papa "ca forge le caractère!"

    Bises à vous, je vous envie tellement!

    Lucile

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  3. Salut Nono, salut Yann,

    Depuis le début je suis régulièrement vos aventures sur votre blog mais je n'ai pas encore pris le temps de vous laissez un petit mot ... alors voilà!
    Juste pour vous dire que vous nous faites réver et que ce blog est juste génial. J'espere que vous en profitez à fond. Vu les sourires sur les photos, j'imagine que vous allez bien.
    J'ai pris l'habitude de regarder vos articles en garde lorsque j'ai un moment: mon petit moment de détente.
    Je vous fais plein de bisous.
    A très bientôt.

    Steffy

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    1. Je suis contente de pouvoir vous divertir un peu ! Je t'envoie plein de soleil pour l'été !!! Gros bisou

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